«Taziri est un blues méditerranéen, tendant un pont musical entre les rives nord et sud de notre mer commune. Taziri renoue avec ces racines qui nous lient. Aux clivages qui voudraient nous diviser, Taziri est fondamentalement rebelle.»
J'ai fait la connaissance de Mehdi Nassouli en 2009 à Agadir, chez Raouf Sidine, au dessus de la Jazzaouïa de la ville qui accueille et réunit beaucoup d’artistes locaux. Nous étions autour de la table, buvant le thé à la menthe, et l’envie soudaine de jouer nous a pris: j’ai saisi mon bouzouq, Mehdi son guembri, les amis présents se sont joints à nous aux percussions et voix et la soirée a continué ainsi. Issu d’une double lignée familiale berbère et ganouie de Taroudant, imprégné des traditions des confréries de cette ville, Mehdi est porté par cette richesse multiculturelle typiquement marocaine, au carrefour de l’Afrique, de l’Andalousie, des civilisations berbères et arabes.