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Albert, un fermier d’Athis-de-l’Orne, a trente ans. Marié, père de quatre fillettes, il est mobilisé le 2 août 1914 et affecté dans l’armée de réserve au camp retranché de Paris. Il va y demeurer tout au long des quatre années de la guerre, occupé à garder les gares et les points névralgiques, tout autour de la capitale. De ses divers lieux de résidence il expédie des cartes postales, destinées à donner de ses nouvelles. Sa principale correspondante, Berthe, son épouse, lui répond. Cet échange, coupé de rares séjours en permission, permet de garder le contact et nous offre un témoignage sur sa vie de soldat, mais renseigne aussi sur les activités de sa famille en Normandie. Ainsi, ces documents, recueillis et commentés par son petit-fils nous racontent : La Guerre de mon grand-pèreà

Fin des années cinquante... Il y a pénurie d'enseignants. Il faut remplacer ceux qui partent pour l'Algérie et faire face au baby-boom, issu de la Libération. L'administration recrute à la hâte des suppléants. Dans sa maison du Val, en Suisse Normande, Arlette s'ennuie ferme. Sa forte personnalité a besoin d'évasion... Par jeu autant que par défi, elle pose sa candidature. Elle fait partie de la cohorte des recrues. A bientôt cinquante ans, sans, la moindre expérience du métier, ni des gosses, puisqu'elle n'en a pas eu. Elle bénéficie de la conjoncture. La voilà donc institutrice remplaçante à Bonneville, un village haut perché du bocage normand. Une centaine d'âmes, pas un commerce, une église vétuste et une école à classe unique. Elle a souhaité " être sa maîtresse ", elle est servie ! Tout commence un lundi d'octobre. Le ciel serein de cette rentrée un peu retardée s'encombrera de nuages au fil des jours et des saisons. Car rien n'est simple pour la horsaine, parisienne de surcroît ! Ni le dépaysement ni la pédagogie ni les mœurs paysannes. Encore moins la solitude.