Dans la famille Pichaud, je voudrais le père, Jack, la mère, Yolaine, et le fils, David. Depuis tout juste 20 ans, ce trio angevin « dialogue » autour de la Bossa-nova et du jazz. Histoire d'une belle aventure.
Portraits
Jack, le pionnier
C'est le premier du trio à se lancer dans le grand bain de la vie, en plein baby-boom. Jack Pichaud va naturellement se tourner vers le rock des années soixante.
Il joue de la guitare avec les copains en reprenant les disques de l'époque et singulièrement ceux des bluesmen américains. Jack prend ensuite des cours de guitare classique pour approfondir sa technique.
Ce qui lui ouvre les portes des studios, à Angers et en région parisienne, avec une bonne quarantaine d'albums à la clé, tous genres confondus. Il s'oriente ensuite vers le jazz, qu'il explore dans toutes ses dimensions.
Yolaine, la voix de velours
Au départ, Yolaine Sexte n'avait pas envie de se produire sur scène. Elle épaulait son mari, Jack, dans sa carrière musicale, veillait avec toute l'affection d'une mère sur leur fils, David.
« La maison était toujours pleine de musique et elle chantait souvent », se souvient David. Il arrivait même à Yolaine de faire les choeurs, en studio. « C'est une chanteuse instinctive, avec une voix sans artifice, une justesse naturelle », admire David.
« Elle a un beau timbre de voix, assez doux, qui va bien avec la musique que nous jouons ». Fan de bossa-nova, Yolaine a apporté une autre tonalité à la musique jazz jouée par son mari et son fils. « Elle s'est lancée sur scène en même temps que moi, en 1993 ». Le trio Dialogue était né !
David, le passionné
« À quatre ans, j'avais prévenu mes parents : je serai musicien ! », sourit David Pichaud. Le cadeau d'anniversaire pour ses six ans ? Une guitare ! « Mon père m'a donné mes premiers cours, pendant un an. Puis je suis rentré au Conservatoire d'Angers, jusqu'à l'âge de 14 ans. » Histoire d'acquérir toutes les bases techniques. « Mon père a pris ensuite le relais pour m'apprendre les harmonies et les improvisations, pendant deux ans. Un plaisir complet. Je suis devenu musicien professionnel dès l'âge de 16 ans. Pile quand on a commencé le trio. » David joue aussi en duo avec son père depuis 2004 et expérimente toutes formes de créations musicales, jouant notamment avec des compagnies théâtrales angevines.
Dialogue, le plaisir partagé
« Dans notre trio, il y a beaucoup de cohésion et d'écoute. Avec un truc en plus : la notion d'amour qui transpire un petit peu... » Les morceaux chantés ont pris de plus en plus de place dans le répertoire jazz, teinté de bossa-nova. « En 20 ans, nous avons donné plus de 1 000 concerts, surtout dans l'ouest de la France, avec de sacrées galères et de grands moments. Je me souviens notamment d'un concert dans un club de jazz à Rennes, dans la chaleur et la proximité d'un café-concert. Magique. » David sait qu'il trouvera la même ambiance au coeur du Théâtre en bois, où il a souvent joué. Vingt ans, jour pour jour, après son premier concert, le trio Dialogue y célébrera son anniversaire. En famille.
