10 Document (s) trouvé (s)

La narratrice, Dominique, travaille avec succès dans une agence de publicité. Son mari, François, approche comme elle de la soixantaine. Cadre dans un groupe pharmaceutique en cours de restructuration, il est miné par la perspective d'un possible licenciement à quelques années de la retraite. Un message arrive un jour sur la boîte électronique de François, provenant d'un ancien ami de lycée qui tente de renouer le contact grâce au site internet «camarades-de-classe.com». Dominique répond à l'insu de son mari et sollicite les confidences... Dans la correspondance électronique qui naît s'affrontent des visions contradictoires d'un même passé. Ces anciens gosses d'Aubervilliers, qui fréquentaient la même classe en 1964, ont connu des trajectoires diverses, marquées par Mai 68 et par la culture communiste. L'un est devenu chanteur de charme, l'autre est demeuré stalinien, un autre a tourné escroc au grand cœur, d'autres sont chimiste, universitaire exilé, détective privé, SDF, ou bien mort. Mais la photo de classe autour de laquelle s'organisent ces retrouvailles virtuelles recèle une énigme d'un autre ordre... En revisitant la banlieue rouge dans la période encore triomphante du parti communiste, Didier Daeninckx nous raconte, avec précision et humanité, l'histoire d'une génération marquée par les bouleversements des années soixante et soixante-dix.

Résumé du livre "Cannibale" publié en 1998 Un jour, Caroz et Gocéné prennent la route en direction de Tendo. Mais à 20 km du but, un barrage est dressé par des Japonais. Gocéné décide donc de descendre de la voiture alors que Caroz fait demi-tour. Les deux japonais, nommés Kali et Wathiock entreprennent alors une discussion avec Gocéné et ce dernier leur raconte son histoire et comment as-t-il rencontré Caroz. Voici son histoire: Un jour, Gocéné a été désigné, avec des autres camarades, pour aller en Europe, plus précisement à Paris pour représenter sa civilisation à l'Exposition Coloniale au zoo de Vincennes. Mais arrivés là-bas, les Canaques étaient maltraités, ils étaient dressés comme des bêtes. Soudain, Grimaut, l'adjoint du haut-commissaire frappe à la porte d'Albert Pontevigne, son supérieur, pour lui annoncer la mort de tous les crocodiles. Grimaut, obligé de trouver une solution rapidement, en trouva une, il décida de faire venir des crocodiles d'un cirque en Allemagne en échange de trente Canaques. Le chef des gardiens appela donc les trente Canaques qui étaient sur la liste et les appela un par un. Mais, il y eut un inconvénient, Minoé, une fille dont Gocéné avait fait la promesse de la protéger avait été désignée. Lui, voyant qu'elle allait partir couru pour essayer de la rejoindre mais les gardiens du zoo faisaient une barrière. Suite à ceci, Badimoin, le cousin de Minoé, et Gocéné décidèrent de partir à la recherche de Minoé. Dans la nuit, ils réussirent à s'échapper du zoo. Dès, qu'ils furent arrivés dans Paris même, ils entendirent des sirènes de police et se réfugièrent dans un café qui se trouvait dans une petite rue. Après avoir mangé, ils sortirent du café et vu qu'il pleuvait, ils décidèrent de se mettre à l'abri dans des escaliers, qui eux, menaient à un métro parisien. A peine arrivé dans le tunnel du métro, Gocéné annonça à Badimoin qu'il fallait retourner au zoo pour essayer de tendre une embuscade au gardien et ainsi le faire parler. Arrivés, ils réussirent à interroger de force le gardien et il leur dit que leurs amis enlevés devaient prendre un train pour l'Allemagne pour aller travailler dans un cirque mais qu'avant ça, ils devaient se rendre dans un dortoir à Paris. Gocéné et Badimoin allèrent de ce pas au dortoir avant qu'il ne soit trop tard! Sur place, ils virent que Minoé et les autres étaient venus ici mais qu'ils étaient déjà partis. Ils furent obligés de s'enfuir car des soldats les poursuivaient. Ensuite, ils allèrent à la gare pour essayer d'intercepter le train partant pour l'Allemagne mais au moment où ils arrivaient, le train partait...le tout, devant leurs yeux. Mais la Police était de nouveau à la recherche des deux enfants, ils furent obligés de courir à toute vitesse pour semer les policiers et soudain, un homme qui nettoyait les couloirs du métro, Fofana, leur sauva la vie en les cachant dans un local, il leur donna même de quoi manger et de quoi boire. Puis, après avoir passé un bon moment dans ce local, ils décidèrent de retourner une nouvelle fois au zoo pour aller à la rencontre, cette fois-ci, des grands chefs du gardien. Dès qu'ils furent rentrés dans le bureau, ils interrogèrent Grimaut et son supérieur mais ils n'ont presque pas eu le temps de discuter car les policiers sont intervenus et ils encerclaient le bureau. Les deux Canaques étaient obligés de s'échapper mais Badimoin se fit tirer dessus malgré l'aide d'un homme, qui était ni plus ni moins que Caroz mais il resta au sol, il était mort. Tandis que Gocéné, lui, eu une peine de 15 ans de Prison et Caroz, lui eu aussi une peine mais moins longue.

Clément Duprest, brillant étudiant en droit, intègre la police nationale en 1942. Contrairement à certains de ses collègues, Duprest ne « fait pas de politique » : il va se contenter de mettre au service de ses patrons son intelligence et son sens de l'observation. Au sein de la « brigade des propos alarmistes », il est chargé de repérer et de neutraliser les individus hostiles à Vichy... Ainsi commence la longue carrière d'un fonctionnaire que certains diraient irréprochable. Duprest sera mêlé, au cours de sa vie, à nombre d'événements qui ont marqué la chronique. Didier Daeninckx, à travers les faits et gestes quotidiens d'un salaud tout à fait ordinaire, nous invite à revisiter quarante ans d'histoire française, depuis la rafle du Vél' d'Hiv jusqu'à la candidature de Coluche à l'élection présidentielle de 1981 : Occupation, Libération, décolonisation, affaires politico-mafieuses, mouvements étudiants, grèves ouvrières, répression policière... Comme dans Meurtres pour mémoire, le savoir-faire du romancier s'appuie à la fois sur une analyse très fine des comportements humains et sur une multitude de détails véridiques, qui rendent captivante cette traversée du dernier demi-siècle.

Invariablement, chez Didier Daeninckx, le travail de mémoire conduit aux parts sombres et bousculées de la mémoire collective. Mais elle surgit là, d'un coin presque à l'abandon, un bord de canal, en périphérie de la ville. L'autre côté du "périphérique", c'est ce qui définit la banlieue. "Affranchie", c'est un mot lié à l'esclavage : la narratrice ici traverse d'abord ce préjugé de l'exclusion et de la séparation géographique de la ville. Alors toutes les rencontres deviennent possibles. Une fille qui remonte en vélo du parc de la Villette à l'Île Saint-Denis, lieu emblématique ou croisement des fictions et de l'autobiographie de Didier Daeninckx, et tout embraye. Tout ? La guerre d'Algérie et ce qu'on n'en a pas encore démêlé ou reconnu. Mais ici Guy Debord, ses "Hurlements en faveur de Sade" et la fondation de l'Internationale Lettriste. Tout ? Les vieilles photographies, les magouilles d'urbanisme, une infirmière dans un centre de soins en banlieue. Mais tout d'un coup cela peut percuter le monde de l'art et des galeries, Doisneau qui marche, ou une ébauche de Matisse laissée sous ce papier peint de la maison qui va disparaître. Ou les manifestations du temps de Messali Hadj et du journal "L'avenir du prolétariat". Parce qu'ils seraient là à titre d'enquête ou de documentaire ? Non, parce que la poésie particulière à Daeninckx est faite de tout cela, qui est sa relation au monde, indissolublement û et c'est bien cette poésie qui d'abord emmène le récit. Daeninkx a toujours tissé ce fil : jamais loin de l'autobiographie (l'autobiographie intellectuelle de celui qui pense libre, et pour cela reconnaît sa dette à tous les éclaireurs), toujours au plus près des lieux, de l'affiche au coin de la rue, du tag qui reste sur le coin de mur, et toujours, dans la fiction même, dans cette croisée improbable des éléments réels. Attendez voir, il vous attend pour cela lui-même dans un étrange et fort appendice, tout à la fin du récit, sur le modèle des "Je me souviens" de Perec.

Pendant 50 ans, Gilbert a gardé le silence. Il n’a jamais osé dire à ses proches qu’il avait servi dans l’armée française pendant la guerre d’Algérie. Mais un jour son petit-fils Éric trouve un paquet contenant un pistolet, de vieilles cartes postales d’Algérie, et une photo jaunie.

En sortant de Fleury Mérogis, après y avoir purgé une peine de plusieurs années, Brigitte est contrainte d'adopter une fausse identité. Elle se retrouve à Saint-Nazaire où elle rencontre Stellio, le pêcheur d'épaves. Mais il n'est pas facile d'oublier le passé, de tout effacer pour prendre un nouveau départ. C'est peut-être un accident, ou alors ce qu'on appelle le destin, en tous cas, le piège, implacable, se referme.

Sur les ondes troublées d'une radio militante de banlieue, Crista donne la parole aux taulards. C'est par le biais de son émission, « Levée d'écrou », qu'elle entre en contact avec un certain Manu qui, sortant sous peu de Fleury, désire la rencontrer pour la remercier de l'avoir aidé à tenir tout son temps d'incarcération. S'amourachant de lui, elle le présente au mystérieux directeur de la radio à qui Manu propose d'installer, à l'œil, un ultraperformant système informatique. Ce qu'elle ne sait pas, c'est qu'elle vient de faire entrer un loup dans cette drôle de « bergerie ».