L’art de la percussion iranienne est basé sur la poésie. La structure des pièces instrumentales pour zarb s’inspire de celle des poèmes persans, les coups portés sur la peau de chèvre qui recouvre l’instrument font échos aux pieds des vers. Keyvan Chemirani, élevé en musique par son père Djamchid, baigne dans cette culture depuis l’enfance. Cette tradition qu’il ne cesse de croiser avec toutes celles qui passent par son chemin émotif, lui sert de grille de lecture et le pousse forcément à être particulièrement sensible aux voix.