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Le vendeur affirme à Mme Calurge, gardienne d’immeuble à Marseille, que le chiot qu’elle vient de choisir deviendra sans nul doute ôtrès fort, très musclé au museau retroussé qui découvrirait de terribles dents longues. Elle l’imagine déjà terrorisant les vendeurs, les faux plombiers, les vrais brigands, bref tous les gens qui lui font peurö. Certainement à ôcause son petit air froissé, fripé que lui donnent ses poils blancs et frisés toujours en désordreö, sa maîtresse, ne lui trouve d’autre nom que celui de Chiffon. A son grand désespoir, elle se rend vite compte qu’il y a eu erreur sur la marchandise car Chiffon reste invariablement petit et n’a vraiment pas la tête d’un chien méchant. L’histoire est une intrigue palpitante mêlant maladresses et quiproquos. Dans ce contexte, comment ne pas être attendri par les multiples et vaines tentatives de ce petit chien pour satisfaire sa maîtresse tellement décue ? Les enfants ne peuvent que ôl’adopterôà Comme le narrateur n’est autre que cet adorable chiot, le regard que l’auteur porte sur certains comportements humains comme l’intolérance et le racisme n’en est que renforcé en toute innocence. Les interprétations de Chiffon placent les jeunes lecteurs face à des questionnements sur les dérives éventuelles de beaucoup de préjugés. Encore une belle leçon d’humanité et d’ouverture citoyenne accueillie très favorablement par le jeune public.

La démolition du vieux moulin qu'ils occupaient, oblige le roi Anthracite et ses Rats Noirs à s'implanter ailleurs. Au Val-Tranquille menacé d'invasion, la résistance s'organise aussitôt. Souvent appelé à résoudre les problèmes de ses amis, le futé petit rongeur ramènera de la ville, le souriceau Minimum dont il fera son fidèle équipier. Tous deux affronteront le terrifiant Bosquet hanté, avant d'atterrir sur l'île paradisiaque de Coquefredouille dont la prospérité attisera la convoitise des Croquillards et de Zizanion le Terrible, alias Anthracite... Lancée en 1954, cette charmante série animalière rompt avec les naïvetés habituelles du genre. Sous des dehors amusants, l'auteur-dessinateur Raymond Macherot respecte les cruelles lois de la nature. En mettant sympathiquement l'accent sur l'aptitude des faibles à se défendre des prédateurs, il n'oublie pas que de part et d'autre, il s'agit d'assurer la survie de l'espèce. Un instinct propre aussi aux humains. Cette réédition, fidèle au format d'époque, nous permet de retrouver plusieurs histoires du petit lérot, loin de ses champs, sur l'île de Coquefredouille sur laquelle ils restera de longues années, pour le plus grand plaisir des lecteurs du journal «Tintin». En effet, l'intelligence et la vivacité de Chlorophylle n'avaient rien à envier au trait de leur créateur, et à ses scénarios merveilleux au détour desquels se cachaient si souvent des allusions à un monde bien réel. Cet ouvrage comprend les titres suivants : «Chlorophylle contre les Rats Noirs», «Chlorophylle et les Conspirateurs», «Pas de salami pour Célimène».

Noël approche et Clara et Baptiste n'ont toujours pas trouvé de cadeau pour leur grand-père Amédée qui vient passer les fêtes chez eux... Avec des questions en images.