Murielle habite Le Becquet près de Cherbourg. Elle est mal dans sa peau et ne parvient pas à gérer ses humeurs. Elle veut un enfant, dont elle ne saurait pas qui est le père, pour venger les femmes de sa famille qui ont été abandonnées enceintes, et les bâtards qui en résultent sur plusieurs générations. Elle raconte ses ancêtres verriers de Seine-Maritime, sa famille cherbourgeoise et du Val de Saire pendant les guerres du vingtième siècle. Elle est heureuse à la naissance de sa fille Léa, mais cela ne dure pas. Elle se rend compte qu’elle est amoureuse du père probable, Jean-Pierre, et voyant que son projet était vain, que c’est un nouvel échec à rajouter dans sa vie, elle décompense des troubles psychiques en veilleuse depuis l’enfance. Mal éduquée, mal soignée, de tempérament mi-colérique, mi-nerveux, mal guidée par une mère elle-même fragile, elle souffre et fait souffrir son entourage. Sylvain arrive dans sa vie un beau matin d’été et l’espoir renaît, mais c’est sans compter sur les mauvaises surprises de l’existence. Pourtant il faut persévérer dans la vie et se persuader que des choses qui paraissaient impossibles peuvent aboutir si elles sont tentées. Murielle et Sylvain, Jean-Pierre et Sylvie, arriveront-ils à concilier des haines tenaces, des jalousies absurdes, avec une vie sereine. La résilience est au bout du chemin de Murielle.
