THE BREEZE

Résumé :

Eric Clapton, est un guitariste, chanteur et compositeur de blues et de rock britannique, né le 30 mars 1945 à Ripley, près de Guildford. En 2011, dans son classement « les 100 plus grands guitaristes de tous les temps », le mensuel Rolling Stone le positionne juste derrière Jimi Hendrix. Ses fans le surnomment « Slow Hand » (« main lente ») en hommage humoristique à sa virtuosité à la guitare. Eric Clapton rend hommage au grand JJ Cale. Sur son précédent album Old Sock paru en 2013, Eric Clapton conviait une nouvelle fois celui qu'il considère comme un maître, J.J. Cale, emporté par une crise cardiaque quelques semaines plus tard, le 26 juillet. Le morceau, « Angel », faisait écho à l'album en commun The Road to Escondido, qui valut à chacun un Grammy Award en 2008. Un an après la disparition de l'auteur d'« After Midnight » et de « Cocaine », c'est entouré de ses plus fidèles et proches partenaires qu'Eric « Slowhand » Clapton rend hommage au prince de la guitare laid-back sur The Breeze : An Appreciation of JJ Cale. Riche de seize pistes, la cérémonie ne manque pas de guitaristes avec les participations d'Albert Lee, Reggie Young, David Lindley, Don Preston, Derek Trucks, Doyle Bramhall II, Greg Leisz et deux collaborateurs du défunt, son accompagnateur Don White et sa veuve Christine Lakeland. Aux autres postes se répartissent le bassiste Nathan East, le multi-instrumentiste Simon Climie, deux harmonicistes, deux choristes et une tripotée de batteurs dont le vétéran Jim Keltner et Jamie Oldaker. À cette liste, il convient d'ajouter la garde rapprochée des stars, conjuguant guitare et voix : Mark Knopfler sur le rarissime « Someday » et « Train to Nowhere », Tom Petty sur « I Got the Same Old Blues » et « The Old Man and Me », Willie Nelson sur « Starbound » et John Mayer sur « Call Me the Breeze ». Comme il apparaît, Clapton a délaissé les titres de gloire de son héros au profit d'une sélection plus pointue, établie pour les spécialistes et n'ouvrant la porte qu'au morceau-titre, « Magnolia » (Naturally), « Lies » (Really, 1972) et « Rock and Roll Records » (Okie, 1974), dans des répliques très conformes. Tribut ou dette, comme il l'avait fait en solo pour Robert Johnson (Me and Mr. Johnson, 2004), le guitariste garde la main sur sa six-cordes et conserve la maîtrise du projet en restituant les sonorités originelles, au détail près, distillant un solo de son cru sur « Sensitive Kind » mais contrôlant le rôle de chacun et s'attachant à respecter, non sans déférence, le shuffle si particulier de J.J. Cale.